dimanche 20 mars 2011

Mon corps est un champ de bataille


Parfois je me réveille à bout de souffle, je tâte à côté de moi, il n'y a personne, je cherche le réveil, il est 4 heures. Il y avait comme plein de femmes dans la pièce à côté, il n'y a personne, des femmes se disputant le droit de m'arracher un œil, je me dis chut, calme-toi, as-tu fermé les volets ? 

Elle est en bas sur le banc du Vieux-Port guettant après la lumière, elle est sous la douche me demandant une serviette propre. Celle-là ? Non pas celle-là. Celle-là ? Non plus, aucune de ces serviettes ne me convient. Elle part en criant à-moi-tu-es-à-moi, fait s'envoler les gabians du môle, ces serviettes tu les donnes à toutes, je me réveille à bout de souffle, il est 5 heures.

Septembre, octobre. Pass est amie avec tous mes amis, Anice me poursuit de ses ardeurs malgré ma négative, attention piège, lui dit Usual, ne pas répondre à cette salope, Anice se le tient pour dit et remercie en public.

La drôle et imaginative Putsch (de Rouen) m'envoie des mails enflammés. Je fréquente tous les mois le gang des Marseillaises, je décline une invitation privée de Sic, je passe deux mois de calme jusqu'à la Toussaint, je reçois la visite de Putsch.

B11 devient ma défenseure online, et se prend le bec avec Pass,  laquelle me fait savoir qu'elle a couché avec "ton amie Anonyx". Le premier soir de ses vacances, Putsch glisse la main sous ma ceinture.

J'emmène Putsch chez Anonyx en vue d'une promenade en kayak, Anonyx se saoûle et m'embrasse dans son lit, Putsch ébranlée me demande si j'ai des sentiments pour elle, j'hésite et je réponds que non ; je suis renvoyée de sa chambre à minuit.

Au rendez-vous du gang je découvre Putsch, invitée d'Anonyx, qui me salue par un "doigt". Sic m'enlace au "Cancan", Phylacte à qui j'ai touché le bras me surveille, Putsch se saoûle irrémédiablement : va te faire enc. Je regarde la piste appuyée à un pilier, Sic vient doucement contre mes fesses qui répondent oui, mouvement dans la salle. Je me dirige vers l'attroupement, Putsch a buté sur une marche, on l'emporte sans connaissance. À la place de sa tête un cercle rouge sombre.

"After" aux urgences avec Sic et Anonyx : Phylacte qui "ne supporte pas la vue du sang" s'est esquivée, Putsch se réveille avec trois points sur le crâne. Je la remmène à son hôtel, nous nous expliquons, je reçois des sms insistants de Phylacte pour aller visiter les calanques, Putsch reprend son train, apaisée ou épuisée je l'ignore.

Le lendemain, Phylacte, de retour à Paris, poste un topic sur la nuit des louves. J'embrasse à tour de bras, je quitte comme on s'essuie la bouche après un verre, je prends, je saigne mes victimes, Putsch en a, dit-elle, appris de bien belles sur moi, je me suis servie d'elle pour plaire à une autre, on le lui a dit. Gouine de réseau : cerclée d'intentions,  de volitions, de détestations obscures. Dans le plus grand secret j'entre en relation intime avec Sic, nous nous quittons en janvier ; en février, B11 m'annonce qu'elle descend à Marseille...


"Jeu de guerre sur le mont vénusien"
par Putsch

PUTSCH : Nue comme un vers couché sur le dos ; de préférence sur une surface plane...
Imagine ton corps devenu un vaste champ de bataille sur lequel on pourrait introduire de petits soldats en plastique de dimensions variées afin de donner l’illusion de plans différents.
Voire y ajouter des chevaux au galop pour le mouvement, et je ne sais quoi d’autre...

Tes seins deux grosses tentes où un camp pourrait se réfugier et se planquer de l’adversaire situé quant à lui derrière tes cuisses ou ton séant (par exemple).

L’objectif serait de pouvoir balancer des projectiles, genre purée mousseline ou petits pois avec des cuillères à café en guise de catapultes.

Il faudrait un peu de couleur pour le sang des nombreux morts ; de l’éosine pourrait parfaitement convenir.

On pourrait également imaginer une scène dans une grotte. Je te laisse imaginer quel serait l’endroit avec des soldats se cachant et disparaissant dedans. Bien sûr on ferait semblant.

MOI : Il va de soi que je tiendrai la caméra !

PUTSCH : Tu ferais à la fois le décor, les acteurs et la costumière. Le meilleur rôle, autrement dit.

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